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La troisième guerre mondiale sera sociale

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La troisième guerre mondiale sera sociale

Rencontre avec Valérie Kerauffret, Secrétaire générale de l’Union Locale CGT 35

Pouvez-vous nous présenter votre analyse de la situation sociale actuelle ?

La situation actuelle est « tendue ». Le mécontentement est présent dans beaucoup d’entreprises. Les salaires sont en baisse depuis plusieurs années.

La dégradation des conditions de travail touche tous les secteurs professionnels. Les cadres qui se sentaient protégés ne le sont réellement plus, la relation comptable devient supérieure à la reconnaissance des savoirs.

Cette règle inhumaine impose une pression terrible et se concrétise par un mépris du personnel : harcèlement, licenciements. Nous remarquons une hausse des licenciements après 2/3 ans d’ancienneté.

C’est le social qui doit être au coeur du développement et non les motivations du capital. La situation se dégrade en matière de droit social en raison de la remise en cause du droit du travail.

Le gouvernement plaide pour le moins-disant social et, dans le même temps, le président Emmanuel Macron fait le tour de l’Europe en se prévalant d’être le champion de l’antidumping social. On ne peut faire mieux en matière de contradiction.

La campagne de sensibilisation de la CGT continue. L’explication sur les ordonnances Macron est indispensable auprès des salariés. Quand nous entrons dans « les boîtes », et que nous présentons nos revendications nous sommes bien accueillis.

Contrairement à l’année dernière pour la loi El Khomri, aucun syndicat n’est satisfait de ces ordonnances.

La mobilisation a réussi à freiner les orientations du précédent gouvernement. Maintenant que Macron est devenu président de la République, il veut mettre à mal le contrat de travail, la présence des représentations syndicales dans les entreprises, il veut fusionner les instances représentatives.

Importance des CHSCT  : Les salariés s’en étaient emparés, les représentants des personnels se sont formés. Les ordonnances Macron suppriment cette représentation.

Le gouvernement considère que ceux qui ont des droits sont des privilégiés et qu’il faut donc les mettre au même niveau que ceux qui n’ont rien. Il y a besoin que le gouvernement revoit sa copie.

Comme le dit Philippe Martinez, l’augmentation des salaires amène toujours un retour sur investissement. La création d’emplois relancée, l’État bénéficiera de recettes supplémentaires pour la santé, l’éducation, la Sécurité sociale…

Et la mobilisation ?

En France, nous sommes dans un processus de mobilisation indispensable, faute de quoi, nous assisterons à une dérive aux conséquences très graves pour les droits des salariés, des privés d’emploi et de la jeunesse. La convergence des luttes est parfois l’objet d’intenses débats mais c’est aujourd’hui un défi majeur.

Quelles actions ?

Les journées d’action de septembre et octobre ont été un succès. Depuis plusieurs mois, des rencontres avec les salariés et la CGT s’organisent sur de nombreux lieux de travail. Des luttes se mettent en place dans des univers plus petits tels que Carrefour Market, les aides à domiciles…

Dans les universités, les étudiants se mobilisent. Le rapport de force doit être maintenu. Le mouvement intersyndical est indispensable à la réussite de la contestation des ordonnances qui seront ratifiées fin novembre. Oui, les manifestations restent un moyen de lutte indispensable aux salariés.

La journée du 16 novembre à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF, Fidl et UNL ne démentira pas ces mobilisations. Mais d’autres chantiers de contestations s’annoncent dans le paysage social : la défense de la sécurité sociale, les retraites.

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